CONSEIL LÉGISLATIF.
MARDI, 28 février 1865.
L'HON. M. CAMPBELL— Avant l'ajournement, je désire présenter à cette chambre
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un aperçu indiquant le revenu de l'Ile du
Prince-Edouard ; cet état m'a été transmis
depuis la clôture du débat sur la confédération du Canada et des provinces maritimes.
L'hon. député de Niagara a semblé ne pas
ajouter foi à ce que j'affirmais sur ce sujet
en particulier, et je suis heureux de me
trouver en position de pouvoir convaincre
cet hon. monsieur, que l'assertion ne je fis
l'autre jour est parfaitement corroborée par
le document authentique que je tiens actuellement en mes mains.—C'est le " Rapport
du
Contrôleur des Douanes et Statistiques diverses," de cette colonie pour l'année 1863.
L'on y trouve que le revenu total de cette île
pour cette année-là, fut de £61,668 14s. 4d.,
monnaie courante de l'île, égale à £41,125
16s 3d. sterling, accusant une augmentation
de près de 35 pour cent sur l'année précédente. L'hon. membre a prétendu qu'il était
impossible qu'une pareille somme eût été
réalisée, et qu'elle devait en grande partie
provenir des sources locales. Or, le montant
retiré de l'accise et des droits d'importation
en 1863, fut de £46,057 6s. 7d., monnaie
courante de l'île ; du bureau de poste, £1,590 ;
et des honoraires de la douane, £71 9s. 9d. ;
en totalité, £47,718 16s. 4d., monnaie courente de l'île, ou environ £21,000 sterling,
équivalant à $156,000 environ. Il y a encore
plusieurs autres sources de revenu, mais
j'ai choisi ces trois là, vu qu'elles devront
tomber dans le trésor du gouvernement
général ; et il peut y en avoir d'autres
encore. Mais l'on verra toujours ne ces
chiffres s'élèvent à la somme à laquelle j'ai
porté le revenu que l'île devra verser dans
la caisse publique de la confédération.
L'HON. M. CURRIE—Je n'ai pas voulu
mettre en doute l'exactitude des chiffres
donnés par l'hon. commisaire des terres de
la couronne ; j'ai seulement manifesté mon
étonnement quand je comparai cette somme
à celle des années précédentes. L'hon. commissaire des terres de la couronne voudrait-il
me dire quelle est la partie de ces importations qui provient de l'étranger et celle
qui
provient des provinces qui doivent entrer
dans la confédératien, vu qu'après l'union
l'on ne retirera pas de revenus de ces
dernières ?
L'HON. M. CAMPBELL—Il existe des
tableaux qui font voir les importations et les
exportations ; or, les importations des pays
suivants étaient, en 1863 :
Royaume-Uni ........................ |
£122,880 |
5 |
6 1/2 |
Nouvelle-Ecosse..................... |
$6,890 |
11 |
5 1/2 |
Nouveau-Brunswick ..................... |
19,975 |
3 |
11 |
Terreneuve ......................................... |
1,865 |
15 |
3 |
Bermudes et Indes Occidentales.. |
3,969 |
5 |
7 |
Saint-Pierre .......................................... |
292 |
11 |
3 |
Canada ................................................ |
6,152 |
8 |
3 |
Iles de la Magdeleine ......................... |
302 |
3 |
0 |
Etats-Unis .......................................... |
71,103 |
0 |
8 |
Total, sterling................................ |
£293,431 |
4 |
11 |
En déduisant des chiffres qui précèdent,
les importations de la Nouvelle-Ecosse, du
Nouveau-Brunswick, de Terreneuve et du
Canada, se montant à £94,883 l8s. 10d.,
la balance de £200,000 provient entièrement des importations de l'étranger qui,
à ce titre, seraient tenues de payer des droits
au gouvernement général. Les exportations
ont été de £209,472 9s. 6d., auxquels doit
être ajoutée la valeur de 24,991 tonneaux
représentant les navires construits dans l'Ile,
qui, à £5 sterling le tonneau, est égale à
£l24,955—-et porte l'avoir à £334,427 9s. 7d.
contre £293,431 4s. 11d. au débit, laissant
ainsi une balance de £40,996 4s. 7d., en
faveur de cette colonie en 1863. (Ecoutez !)
(L'hon. membre remet ici le rapport a l'hon.
M. CURRIE, qui après l'avoir examiné, semble
concourir dans la déclaration faite par l'hon.
commissaire des terres de la couronne.)