Glossaire des termes linguistiques
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               Baseune unité qui contient au moins une racine et parfois d'autres parties dérivationnelles qui contribuent à sa signification Une base est une unité qui contient au moins une racine, mais qui pourrait également contenir d'autres unités dérivationnelles. Lorsqu'une base contient plus que juste une racine, elle est considérée comme une base complexe. Il y a des bases verbales complexes et des bases nominales complexes en wendat. Les bases verbales complexes contiennent une racine verbale ainsi que d'autres unités, telles que des préfixes prépronominaux, un préfixe de voix, et des suffixes dérivationnels. Puisque l'incorporation nominale existe en wendat, les bases verbales complexes pourraient même contenir des racines nominales et des bases nominales complexes. 
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               Classe de conjugaisonune série de classes pour les verbes, les noms, et les termes de parenté qui est déterminée par le ou les premiers sons du radical Chaque entrée pour une racine verbale, une base verbale complexe, une racine nominale, une base nominale complexe, et un radical de parenté est spécifiée selon sa classe de conjugaison. Il y a dix classes de conjugaison en wendat, et ces classes sont établies à partir du ou des premiers sons du radical. La classe de conjugaison indique les formes des préfixes pronominaux à employer avec l'entrée. Les dix classes de conjugaison sont : a-radical, C-radical, iV-radical, n(d)V-radical, r-radical, e-radical, en-radical, i-radical, o-radical, et on-radical. Plusieurs de ces classes sont claires. Les classes a-radical, r-radical, e-radical, en-radical, i-radical, o-radical, et on-radical concernent les entrées dont les radicaux commencent par ces sons individuels. D'autres classes de conjugaison ont besoin de plus d'explications. La classe iV-radical est pour les entrées qui commencent par la semi-consonne écrite comme i dans l'orthographe standardisée du wendat. Il est possible de différencier la semi-consonne i et la voyelle i en regardant le son qui la suit. Si le son suivant est une voyelle (représentée par V dans le nom de cette classe), le i représente la semi-consonne, et non la voyelle, et donc le radical appartient à la classe de conjugaison iV-radical. Si le son suivant est une consonne, le i représente une voyelle, et donc, le radical appartient à la classe de conjugaison i-radical. La classe iV-radical, alors, représente la séquence de la semi-consonne i suivie d'une voyelle (V). La classe n(d)V-radical est pour les entrées qui commencent par un n suivi directement d'une voyelle ou par un nd suivi directement d'une voyelle. Si un radical commence par n ou nd, mais cela n'est pas suivi directement d'une voyelle (par exemple, les séquences nh, ndi, ng, etc.), cette entrée appartient à la classe C-radical. La classe C-radical, où C représente une consonne, est pour toutes les entrées dont les radicaux commencent par une consonne autre que les contextes suivants : iV, n(d)V, ou r. 
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               Classe verbaleune classification qui est assignée à chaque verbe selon les aspects-modes avec lesquels il apparaît et la sélection des préfixes pronominaux pour ces aspects-modes Il y a trois classes verbales majeures : les verbes d'état, les verbes d'évènement, et les verbes de mouvement. Les verbes d'état sont les verbes qui n'apparaissent qu'avec l'aspect-mode statif. Généralement, ces verbes décrivent des états d'être. Un exemple d'un verbe d'état est -ienhwi-/-nienhwi-/-ien-/-nien- « savoir comment faire quelque chose ». Il y a trois types de verbes d'état : 1) les verbes d'état agent, qui prennent les préfixes pronominaux agents ; 2) les verbes d'état patient, qui prennent les préfixes pronominaux patients ; et 3) les verbes d'état transitifs, qui prennent les préfixes pronominaux transitifs. Les verbes d'évènement sont plus complexes que les verbes d'état. Les verbes d'évènement apparaissent avec les aspects-modes suivants : l'habituel, le statif, le ponctuel, et l'impératif. Généralement, ces verbes décrivent des actions et des évènements. Un exemple d'un verbe d'évènement est -ohare- « laver quelque chose ». Il y a quatre types de verbes d'évènement : 1) les verbes d'évènement « shift », qui prennent les préfixes pronominaux agents avec l'habituel et le ponctuel, les préfixes pronominaux patients avec le statif, et les préfixes pronominaux agents à l'impératif avec l'impératif ; 2) les verbes d'évènement agents qui prennent les préfixes pronominaux agents avec l'habituel, le statif, et le ponctuel, et les préfixes pronominaux agents à l'impératif avec l'impératif ; 3) les verbes d'évènement patients, qui prennent les préfixes pronominaux patients avec l'habituel, le statif, et le ponctuel, et les préfixes pronominaux patients à l'impératif avec l'impératif ; et 4) les verbes d'évènement transitifs, qui prennent les préfixes pronominaux transitifs avec l'habituel, le statif, et le ponctuel, et les préfixes pronominaux transitifs à l'impératif avec l'impératif. Les verbes de mouvement, qui sont techniquement une sous-classe des verbes d'évènement, apparaissent avec les aspects-modes suivants : l'habituel, le statif, le ponctuel, l'impératif, et le purposif. Généralement, ces verbes décrivent le mouvement ou des actions ou des évènements qui impliquent le mouvement. Un exemple d'un verbe de mouvement est -hente-/-hent- « aller devant ». Il y a quatre types de verbes de mouvement : 1) les verbes de mouvement « shift », qui prennent les préfixes pronominaux agents avec l'habituel, le ponctuel, et le purposif, les préfixes pronominaux patients avec le statif, et les préfixes pronominaux agents à l'impératif avec l'impératif ; 2) les verbes de mouvement agents qui prennent les préfixes pronominaux agents avec l'habituel, le statif, le ponctuel, et le purposif, et les préfixes pronominaux agents à l'impératif avec l'impératif ; 3) les verbes de mouvement patients, qui prennent les préfixes pronominaux patients avec l'habituel, le statif, le ponctuel, et le purposif, et les préfixes pronominaux patients à l'impératif avec l'impératif ; et 4) les verbes de mouvement transitifs, qui prennent les préfixes pronominaux transitifs avec l'habituel, le statif, le ponctuel, et le purposif, et les préfixes pronominaux transitifs à l'impératif avec l'impératif. 
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               Compositionle contenu d'une forme La composition d'une entrée ou d'un radical montre toutes les unités individuelles qui composent la forme de l'entrée ou du radical. 
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               Conséquentialité verbaleune catégorisation pour les verbes d'évènement et de mouvement qui concernent la signification des aspects-modes statif et habituel Les verbes d'évènement et les verbes de mouvement doivent être catégorisés selon la conséquentialité verbale. Cette catégorisation implique les significations des aspects-modes statif et habituel. Un verbe d'évènement ou de mouvement est catégorisé soit comme un verbe avec conséquence soit comme un verbe sans conséquence. Pour un verbe avec conséquence, l'aspect-mode statif est interprété comme un parfait présent, ou bien cela signifie les conséquences présentes d'un évènement passé. Dans ce contexte, l'aspect-mode habituel acquiert une interprétation progressive avec son interprétation habituelle, ce qui veut dire que l'évènement est compris d'être soit une action habituelle, soit une action en train de se dérouler. Pour un verbe sans conséquence, l'aspect-mode statif fait référence à un état d'être et l'aspect-mode habituel fait référence à une action habituelle (mais non une action en train de se dérouler). 
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               Forme en pré-wendatune forme reconstruite qui représente un état antérieur de la langue Ces formes représentent des formes reconstruites qui sont présumées d'avoir fait partie de la langue wendat dans un temps qui date d'avant la documentation d'archives des 17e et 18e siècles. 
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               Forme phonologiqueles formes sous-jacentes Cette ligne dans l'analyse des exemples présente les formes phonologiques. Les formes phonologiques sont des formes sous-jacentes qui diffèrent parfois de la façon dont elles sont prononcées. Par exemple, le son n en wendat est prononcé n avant une voyelle nasale comme en, on, ou an, mais prononcé nd (ⁿd) dans tout autre environnement. Bien que ce son soit prononcé de deux façons différentes selon le contexte, la forme sous-jacente, ou phonologique, de ce son est toujours représentée comme n. Les formes phonologiques sont présentées dans un système d'orthographe iroquoienniste. 
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               Glose interlinéairela signification de chaque forme Cette ligne dans l'analyse des exemples présente les significations de chaque forme. 
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               Orthographel'orthographe wendat standardisée Cette ligne dans l'analyse des exemples présente les formes dans l'orthographe wendat standardisée. Ce système d'orthographe a été choisi par le Comité de langue wendat et adopté par le Conseil de la Nation Wendat en 2010. 
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               Partie du discoursune catégorie dans laquelle chaque entrée est classifiée en fonction de sa structure interne et de la manière dont elle est utilisée dans le discours Chaque entrée dans le dictionnaire est classifiée selon sa partie du discours. Cette classification est en fait une combinaison de trois différentes classifications : la catégorie lexicale, le type d'unité, et la catégorisation grammaticale. Il y a quatre catégories lexicales en wendat : les verbes, les noms, les particules, et les termes de parenté. Chaque entrée est classifiée en fonction de sa catégorie lexicale et de la manière dont elle est utilisée dans le discours. Les verbes, par exemple, sont complexes, et forment la seule catégorie lexicale qui peut apparaître avec beaucoup de ses préfixes et ses suffixes, y compris les préfixes de voix et les suffixes d'aspect-mode. Les noms sont plus simples dans leurs structures internes et comprennent un préfixe pronominal, une base, et un suffixe de nom. Les particules sont des mots qui n'ont pas de structure interne (c'est-à-dire, elles ne peuvent pas être décomposées) ou qui ne peuvent pas changer de forme (c'est-à-dire, elles ne peuvent pas prendre des préfixes ou des suffixes). Les termes de parenté, qui font référence aux relations de parenté, présentent certaines caractéristiques qui s'apparentent à des verbes et d'autres qui s'apparentent à des noms, et constituent donc une catégorie à part entière. Le deuxième composant de la classification des parties de discours est le type d'unité. Le type d'unité fait référence à la structure de la forme. Les types d'unités comprennent la racine, la base complexe, le radical, l'affixe (y compris le préfixe et le suffixe), le clitique, le mot, la collocation et d'autres unités plus grosses. Certains de ces types d'unités sont définis dans des entrées individuelles dans ce glossaire. Le dernier composant de la classification de partie de discours est la catégorisation grammaticale. La catégorisation grammaticale spécifie tout simplement la fonction grammaticale de l'entrée. Certaines valeurs de la catégorisation grammaticale sont les suivantes : pronominal, prépronominal, voix, dérivationnel, aspect-mode, aspect-mode expansif, attributif, nominal, numéral, parmi d'autres. La catégorisation grammaticale est pratique pour distinguer entre les entrées qui auraient autrement eu des parties de discours très similaires. Par exemple, il existe plusieurs types de préfixes verbaux (qui seraient catégorisés avec la catégorie lexicale de verbe et le type d'unité de préfixe), mais ils n'ont pas tous la même fonction, et ils n'apparaissent pas tous à la même place dans le verbe. Avec la catégorisation grammaticale, nous pouvons distinguer tous les préfixes verbaux : les préfixes prépronominaux, les préfixes pronominaux, et les préfixes de voix. Nous combinons ces trois classifications — catégorie lexicale, type d'unité, et catégorisation grammaticale — pour arriver à une partie de discours. Par exemple, un nominal composé d'un verbe, c'est-à-dire, un verbe qui fonctionne comme un nom dans le discours, est classifié comme verbe pour la catégorie lexicale, comme mot pour le type d'unité, et comme nominal pour la catégorisation grammaticale. Dans certains cas, nous n'avons qu'un sous-ensemble de ces trois classifications pour une entrée. Par exemple, une partie de discours très commune dans ce dictionnaire est une base verbale complexe, ce qui est une combinaison de la catégorie lexicale verbe et le type d'unité base complexe. 
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               Préfixe pronominalun pronom sous forme de préfixe Les préfixes pronominaux sont des pronoms sous forme de préfixe. Chaque verbe, nom, et terme de parenté doit prendre un préfixe pronominal. Il y a trois paradigmes de préfixes pronominaux (agent, patient, et transitif), et chaque paradigme a des formes indicatives et impératives. Les paradigmes de préfixes pronominaux employés par les verbes, les noms, et les termes de parenté sont spécifiés dans les entrées du dictionnaire. 
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               Racineune unité qui contient le cœur de la signification lexicale Les racines contiennent le cœur de la signification lexicale d'une unité plus large. Elles ne peuvent pas être employées toutes seules (c'est-à-dire, elles sont liées). Elles ne peuvent pas être décomposées en unités plus petites. 
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               Radicalune unité qui contient certains affixes flexionnels, tels que le suffixe d'aspect-mode et tout suffixe d'aspect-mode expansif dans le cas des verbes Les radicaux sont des unités qui contiennent des affixes flexionnels. Dans le cas des radicaux verbaux, cette unité commence par le préfixe de voix dans le modèle de verbe wendat et comprend aussi le suffixe d'aspect-mode ainsi qu'un suffixe d'aspect-mode expansif. 
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               Radicaux verbauxune section d'une entrée verbale qui affiche tous les radicaux verbaux La section des radicaux verbaux d'une entrée verbale affiche tous les radicaux verbaux pour cette entrée. 
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               Statut de l'incorporation nominaleun statut qui spécifie si une base ou une racine participe au processus d'incorporation nominale En wendat, des verbes peuvent incorporer des racines ou des bases nominales pour créer une nouvelle forme verbale qui intègre les significations du verbe et du nom. Par exemple, la base verbale -raw- « choisir quelque chose » incorpore la racine nominale -ia’t- « corps, être vivant » pour former la base verbale -ia’traw- « choisir quelqu'un ». Le statut de l'incorporation nominale spécifie si la forme en question, soit une racine, soit une base, participe à ce processus d'incorporation nominale. En ce qui concerne les entrées verbales, cette spécification grammaticale indique si une racine ou une base verbale doit, peut (de façon facultative), ou ne peut pas incorporer un nom. Certaines entrées verbales ont des formes multiples de la base verbale où une ou plusieurs de ces formes doivent incorporer un nom et d'autres formes ne peuvent pas incorporer un nom. En ce qui concerne les entrées nominales, cette spécification grammaticale indique si une racine ou une base nominale doit, peut (de façon facultative), ou ne peut pas être incorporée dans un verbe. Certains noms ont une forme qui est employée dans l'incorporation et une autre forme qui est employée dans le nom indépendant. Dans de rares cas, on peut ne pas savoir si une racine ou une base participe ou non à l'incorporation nominale. 
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               Type de radicalune catégorisation verbale qui spécifie la combinaison de la base verbale avec le suffixe d'aspect-mode et tout suffixe d'aspect-mode expansif Le type de radical est une catégorisation employée pour les verbes. Sa valeur dépend des suffixes d'aspect-mode et des suffixes d'aspect-mode expansif qui se combinent avec la base verbale. Par exemple, le radical habituel fait référence à la combinaison de la base verbale avec le suffixe d'aspect-mode habituel. Les différents types de radicaux comprennent les types de base comme le radical habituel, le radical statif, le radical ponctuel, le radical impératif, et le radical purposif. D'autres types de radicaux (avec les suffixes d'aspect-mode expansif) comprennent le radical habituel passé, le radical habituel continuatif, le radical habituel continuatif impératif, le radical statif passé, le radical statif continuatif, le radical statif continuatif impératif, et le radical purposif passé.